Pour la réunion du 26.11.03 par G.R.

Le sport peut et doit être un élément de laïcité, si tous les sportifs veulent bien laisser aux vestiaires leurs appartenances religieuses, politiques et autres doctrines.

Il doit permettre aux personnes de différentes races et de différentes couches sociales de se côtoyer le temps d’une rencontre sans se poser de questions sur leurs origines et les mettre sur un pied d’égalité, hommes et femmes.

Mais il y a un long chemin encore à faire à ce niveau. Quand, dans certains pays, le sport est interdit aux femmes et aux jeunes filles, ou quand elles sont autorisées à concourir, elles doivent le faire pratiquement habillées alors que les autres concurrentes sont en short.

Ne devrait-on pas interdire tout signe d’appartenance religieuse lors des réunions sportives, le signe de croix lorsqu’un joueur marque un but ou qu’un coureur passe la ligne d’arrivée, la prière à Allah avant les matches pour les équipes musulmanes ? Les pendentifs de toutes origines devraient rester au vestiaire ( cela se fait de plus en plus, mais pour des raisons de sécurité ).

Les commentaires sportifs des médias ( radios, journaux, télévision ) devraient abonder dans ce sens. N’a-t-on pas dit et écrit en gros caractères que la main par laquelle Maradonna donne la coupe du monde de football à l’Argentine était la main de Dieu… ou que tel sportif a gagné parce que Dieu ou Allah l’a voulu.

Les sportifs sont aussi devenus une valeur marchande. Ils appartiennent et sont financés par de grands groupes dont les valeurs et leur provenance d’argent sont souvent obscurs. En Italie, M. Berlusconi ne détient-il pas le club du Milan AC. Ces sportifs sont amenés à promouvoir les intérêts de leurs employeurs, même s’ils pensent le contraire.

Et que dire de ces supporters fanatiques qui brandissent des drapeaux à croix gammée et autres slogans racistes dans les stades, et que l’on montre à la télévision se battant entre eux .

Non, l’esprit de la laïcité a encore du chemin à faire dans ce domaine…

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